Elle était là, rayonnante de bonheur, à la salle des fêtes de Seigneulles, pour une soirée magnifique autour des membres de sa famille, et de ses amis, réunis pour un grand événément : ses 100 ans. Naviguant entre tous, et répondant à toutes les sollicitations de la quarantaine d'invités, Cécile Latour, bon pied, bon oeil, rayonnante de bonheur, fêtait allégrement cet anniversaire particulier autour de ses trois enfants adoptifs, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, et sa famille de cousins belges.
À peine émue, Cécile Latour répondait bien volontiers avec le sourire à toutes les questions sur sa vie de travailleuse, obligée de quitter à 12 ans l'école pour aider à la ferme familiale et seconder sa maman malade.
Cécile est née le 8 juin 2016 à Epense dans la Marne (en pleine bataille de Verdun). 3e d'une fratrie de deux garçons et deux filles, de parents originaires de Hodeige près de Liège (Belgique), arrivés en France en 1915 pour louer une ferme à Epense.
En 1962, elle décide malgré son célibat, de prendre des enfants pupilles de l'État en nourrice, deux soeurs (Marie-France, 2 ans, et Bernadette, 6 mois), puis en 1963, leur frère qui a tout juste 5 mois. Elle les élève jusqu'à leur majorité, et les adopte en 1997.
En 1992, c'est l'installation en appartement rue Polval, où elle coule une retraite bien méritée, entourée de ses trois enfants, quatre petits-enfants, et cinq arrière-petits-enfants.
Quel est le secret de cette longévité ? « Une vie simple et sans histoire, pas d'abus (un apéritif aux grandes occasions) et beaucoup de travail, je n'ai jamais eu de secret ! ». Elle vit encore seule, est toujours restée optimiste. Et peut-être a-t-elle hérité de bons gènes : son père est décédé à 87 ans, sa soeur France à 91 ans, son frère Maurice à 85 ans.
Tous nos voeux.